Jesus explose de rire, le nez plongé dans ses coussins. Il tape des pieds, des poings, remue comme un diable dans son lit moisi. Que ça l’amuse, que ça l’amuse ! La petite Clionestra qui décapite, sans la moindre émotion sur le visage, une sorcière qui ne s’attendait, sans aucun doute, pas à ça. Il rit, rit, rit encore, jusqu’à ce que le souvenir de la lumière s’impose à son esprit. De la lumière, partout en lui. Alors, Jesus se redresse sur son lit, cherche la haine qui sommeille au fond de son cœur. Il n’a pas à cherché longtemps. Aussitôt, les ombres envahissent son appartement et il se baigne dans les ténèbres. Enfin, enfin ! Enfin, il est redevenu lui.
Ce qui veut dire qu’il a une louve à kidnapper et une sorcière à tuer.
Jesus bondit hors de son lit, s’habille de noir et disparaît dans la nuit.
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Ce qui nous amène ici, aujourd’hui.
Jesus se réveille tout juste d’un très mauvais rêve. Un putain de cauchemar dans lequel il avait des cheveux blonds, blonds ! Dans lequel il était, aussi, petit détail sans importance, vraiment, un affreux elfe blanc. Un cauchemar de merde qui lui a été imposé par une sorcière de merde, pas foutue de passer un deal correct avec une louve. Comment ça, ça n’a aucun sens ? Mais si ! Même que l’elfe noire/louve (on sait jamais avec celle-là) a décapité la vieille peau qui n’était pas si vieille, au final. C’est un rêve, rappelez-vous, si ça part en live, c’est normal.
La mort de la sorcière a ramené Jesus dans le monde réel et, à peine debout, l’elfe noir s’est mis en tête de prendre sa revanche. Il ne se laissera pas marcher dessus impunément. Il mérite mieux que la colère moisie d’une femme dont il ne se rappelle même pas. Il s’en fiche, lui, de savoir que son comportement ne lui plaît pas, à l’humaine. Elle est allée trop loin en lui faisant subir tout ça. Il a, maintenant, urgemment besoin de passer sa haine sur sa tête de connasse jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Plus rien du tout qu’une belle bouillie dégueulasse.
Néanmoins, Jesus n’était pas seul, dans ce rêve moisi, et il compte bien emmener, avec lui, celle qui a partagé son cauchemar. Il sait qu’elle n’a pas aussi mal pris que lui cette petite aventure, mais désormais, il a les mots magiques pour intéresser la petite louve. De toute façon, il ne lui demande pas vraiment son avis. Il compte bien la kidnapper et en faire le témoin de sa vengeance. Elle a décapité elle-même la sorcière, il lui doit bien ce spectacle. Puis, surtout, il faut bien préciser qu’il a très envie de lui prouver à cette petite blondasse, qu’il n’a rien d’un enfant de chœur et qu’il est grand-temps qu’elle entre ça dans son crâne.
Jesus traverse donc Los Angeles à la recherche de Clionestra. Il n’a pas la moindre idée de l’endroit où elle habite, la petite elfe, mais il connaît son quartier. Il a, aussi, le sentiment que la louve ne le laissera pas tranquille, cette nuit, et qu’elle est également à sa poursuite. Puis, lui, même s’il ne connaît pas son adresse, il a touuuuute la nuit pour crier son nom sur tous les toits jusqu’à ce qu’elle ose répondre. Après tout, avec son ouïe de louve, elle finira bien par l’entendre et quand elle en aura marre qu’il réveille tous les voisins, elle finira par descendre dans la rue le rejoindre. Logique jesusienne.
Alors, il s’y met.
« CLIOOOOOOOOOOOOOO ! hurle-t-il, dans les rues de Los Angeles. »
À force, il finira bien par attirer quelqu’un. Et si c’est pas Clionestra qui vient le chercher la première, Jesus a assez de haine pour s’acharner sur celui qui osera se plaindre. Qu’ils viennent, qu’ils viennent ! L’elfe noir est remonté à bloc. Il a besoin de sang, de faire le mal, et de le faire bien, pendant longtemps.
Clionestra se réveilla dans son canapé… de la bave coulant le long de sa joue … Oh … Mince, elle s’essuya la joue de son bras … qu’elle remarqua engourdis … oui … Elle avait dormi sur son bras, et maintenant elle ne le sentait plus … pas encore en tout cas … Si elle était louve, ça ne l’empêche pas d’avoir du sang à envoyer dans ses membres pour pouvoir les sentir un peu ….
Elle ne chercha même pas à comprendre … Elle, elle se leva et décida de se faire un thé … alors que l’envie de comprendre avait juste disparu … Au moins, elle avait eu une chouette aventure avec son ami noir… elle se regarda dans un reflet avant de sourire encore … le blanc lui allait clairement mieux au tien !
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Clionestra était tranquille … On allait pas se mentir, la tranquillité faisait d’elle ce qu’elle était … une personne tranquille( on en parle du Captain Obvious de cette phrase ?). Alors qu’elle allait faire un thé elle remarqua … ne plus avoir de thé ! Oh ! Non ! Décidant doucement de sortir de chez elle, pieds nus et robe blanche pour pas changer … elle allant dans l’épicerie du coin pour chercher u thé … même en sachet, c’était mieux que pas du tout ….
Traversant la rue, le thé sous sa main, un visage bien heureux, elle entendit quelqu’un crier son nom … oh pas de doute la dessus, c’était obligatoirement Jésus venu faire des réclamations encore … et il disait qu’il pouvait se passer de lui ? La réponse était bien évidemment que non …. Parce que sinon, il ne serait pas là … un meilleur ami qui nie comme il faut qu’il avait une meilleure amie … mais on n’allait pas chipoter. Elle marcha vers la direction du cri … se tapissant dans l’ombre, elle monta sur les toits pour trouver sa proie …. Elle sauta sur son dos avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit.
Jesus s’amuse presque trop à crier le nom de Clionestra dans les rues de Los Angeles. Bon, il se contente de son surnom, parce qu’il a franchement la flemme de le crier en entier, mais il sait qu’elle se reconnaîtra. Alors, l’elfe noir crie son nom, encore et encore, parfois pile devant des fenêtres ouvertes, pour réveiller tout le monde, parfois les mains en porte-voix, juste devant un malheureux passant qui a que ça à foutre de se promener en pleine nuit. Sans aucun doute, s’il avait eu un mégaphone, Jesus aurait fait un remake du Morning Live en gueulant partout le surnom de Clio. Bon, sans se foutre à poil quand même, faut pas abuser.
À force, il sait qu’il finira par l’attirer, même si, pour ça, il doit faire tout le tour de Los Angeles. Jesus n’abandonnera pas de sitôt. Il a trop d’énergie à revendre, maintenant qu’il est redevenu lui-même. Il a envie, besoin, et envie, et rebesoin derrière, de se venger du cauchemar qu’on lui a fait subir. Tout ça, c’est trop bizarre. Lui, un elfe blanc ? Elle, une elfe noire ? Une sorcière débile qui a cru bon de passer un marché avec une louve ? Leurs corps nus qui étaient allongés par terre et se tenaient par la main ? Ouais, ça, il n’a vraiment pas compris le rapport. D’ailleurs, il ne sait toujours pas que ça a un lien avec le mariage des elfes. Tout ce qu’il a vu, lui, c’est que sa peau blanche touchait celle de l’autre.
L’elfe noir frissonne au souvenir de la lumière qui a vibré en lui. Pour se rassurer, il manipule à nouveau ses ombres, les fait bouger sur ses bras et souffle un coup. Il est un elfe noir, un tueur en série et un emmerdeur de première. Rien d’autre. Il préfère crever que de devoir devenir autre chose. Heureusement, il est toujours lui-même et Jesus reprend ses déambulations dans les rues de L.A. en hurlant le nom de celle qu’il veut pour témoin du massacre qui risque d’arriver. C’est peut-être un peu risqué, cette histoire. Après tout, elle peut aussi bien le dénoncer à la police ou à la BACS et le faire enfermer pour de bon. Il doute qu’elle le fasse. Au fond, Clionestra a une part d’ombre qu’elle ne peut plus nier. Puis, il connaît une louve albinos qui a bien dû faire un peu de dégâts, en ville, et c’est pas lui que ça va déranger de balancer.
Au bout d’un moment, Jesus sent son instinct se réveiller. Ça gonfle dans sa gorge, descend dans ses bras et le force à fermer les poings, pour se tenir prêt à frapper. Il n’a, néanmoins, pas prévu d’être attaqué par les airs, puisque les humains sont incapables de voler et que les autres gros piafs ont tous été transformés en humains par les sorcières. Alors, Jesus se prend Clionestra de plein fouet et il la porte sur son dos comme un sac qu’il ne peut pas enlever. D’ailleurs, aussi étonnant que ça puisse paraître, l’elfe noir n’essaie même pas de la jarter de là. Pas tout de suite, en tout cas.
« Oh-oh, Clio, t’as pas idée… susurre-t-il, en laissant échapper ses ombres pour les recouvrir tous les deux. Je vais la réduire en bouillie, cette connasse, et tu vas venir avec moi. »
Jesus pose ses mains sur celles de Clionestra, autour de son cou, et se demande quelle prise il doit lui faire, pour la virer de là. Sa force d’elfe noir contre celle de la louve, il est presque trop impatient de voir qui peut gagner ce combat. Mais il n’a pas envie de se battre contre l’ex-elfe pour l’instant. Il préfère laisser ça pour plus tard, quand elle en aura eu marre de le supporter, qu’il l’aura assez énervée pour qu’elle porte un coup en premier. Il ne doute toujours pas que ce jour finira par arriver.
« Tu l’as déjà décapitée, sans même cligner des yeux, alors cette fois, tu me la laisses. Mais tu as le droit de mater. En attendant, j’ai besoin que tu m’aides à la débusquer, cette petite connasse. Je pourrais le faire moi-même, hein. Mais je te laisse participer, pour que tu viennes pas te plaindre après. »
L’elfe noir reprend le contrôle de ses ombres pour les faire disparaître et reposer son regard sur la rue. Il n’y a personne à l’horizon et ils n’ont que quelques heures avant le lever du jour. Ils doivent se dépêcher s’ils ne veulent pas laisser le temps à cette petite sorcière de s’échapper. Ou d’essayer de leur échapper. Jesus ne la laissera pas le faire. Il sait, d’ailleurs, où ils doivent commencer à chercher. Mais il préfère, d’abord, se débarrasser du poids de la louve, dans son dos. Alors, l’elfe noir tire un grand coup sur les bras de Clionestra et bascule en avant pour la faire tomber à terre. Il n’est pas un putain de marche-pied et certainement pas un moyen de locomotion.
« Toi et moi, on va dans les montagnes. T’es prête ? »
Le sourire sur ses lèvres n’a plus rien du sourire de benêt qu’il arbore les trois quarts du temps. Cette fois, il n’est plus qu’envie de vengeance et besoin de faire couler le sang.
Clionestra soupirait en souriant… deux sentiments bien étranges se battaient en elle… Pour elle, l’histoire était close… Pourquoi aller chercher la sorcière ailleurs quand elle avait compris, elle pense, que ce n’était pas une bonne idée que de se battre contre deux elfes Ying & Yang ? Surtout eux deux … qui bien que différent était assez complémentaire … de toute façon, Jésus continue de nier son attachement à Clionestra …. Ce qui était assez drôle à voir.
Du haut de son perchoir, elle observait le chauve, qui était bien mieux sans poil, et attendait une réponse à ce qu’il voulait exactement … Les elfes noirs étaient logiques…. Jésus, lui, était le roi pour l’incompréhension et les tournures étranges de situation …. Après tout, c’était sa faute si elle avait rêvé être lui non ? Parce que personne ne voudrait changer aussi profondément … et cela, même si avoir des pouvoirs d’elfes lui avait fait un bien fou au moral….
- Ai-je le choix ?
Parce que la question à 10 millions d’euros c’était pourquoi l’homme c’était senti obligé de venir la chercher … elle … dans tous les rues de Los Angeles… pourquoi avoir voulu qu’elle l’aide, ou assiste à sa vengeance … C’était encore une preuve d’amitié, mais elle ne le dirait pas…..
- Oh…. Tu es jaloux que je l’ai tué dans notre rêve ? C’est ça ? Je ne me plains pas, j’ai du nez pour toujours être au bon endroit, au bon moment !
Au moins, elle allait avoir quelque chose à faire de sa journée … non ? Peut être que l’homme allait juste s’amuser à la promener dans la ville … C’était pas impossible le connaissant depuis le temps assez bien … Elle se laissa faire quand il lui prit le bras, et elle aida même le mouvement. Se remettant sur ses jambes, elle fit un sourire colgate à Jésus avant de répondre :
- Prête on va dire ça.
De toute manière, Jesus ne lui aurait pas laissé le temps de revenir chez elle pour se changer ou autre, alors elle n’allait pas non plus faire la chieuse …. C’était une aventure, une nouvelle en tout cas, qui s’annonçait pour les deux comparses. Voyant son sourire, elle leva les yeux au ciel.
- Je sens que ça va être coton cette histoire, je te suis.
Et elle se déplaça pour lui laisser la possibilité de prendre le devant de la marche … après tout, Jésus aimait diriger les troupes non ? Et même si elle le faisait avec plaisir, de lui donner le travail, elle ne pouvait pas nier avoir l’impression de s’occuper d’un enfant qui veut montrer à la classe qu’il est le plus fort.
Jesus ne s’est plus senti aussi bien depuis longtemps, trop longtemps à son goût. Ce qu’elle ne sait pas, cette petite conne de sorcière, c’est ce qu’elle a réveillé en lui, avec son cauchemar de merde. L’elfe noir veut bien jouer les gentils, se prendre son lot de torgnoles dans la gueule sans réagir, se contenter de fuir avant d’exploser, pour épargner tous ces petits humains qui, pourtant, ne méritent pas tant d’égards. Ces efforts-là le bouffent, mais il le fait, parce qu’il ne veut pas finir comme ses parents, il ne veut pas devenir fou. Néanmoins, sa patience a des limites. Au fond de lui, sa haine du monde continue de brûler. Il a besoin de la faire parler, de temps en temps, dans une vaine tentative de la contrôler. Pour que, jamais, elle ne puisse le consumer. Avec les mois, puis les années, est venue l’habitude. Maintenant, Jesus sait quand il doit se retirer, prendre quelques vacances, loin de L.A., pour s’acharner sur quelque tête qu’il n’aimera pas croiser.
Sauf que l’elfe noir n’a jamais eu besoin de s’échapper d’un cauchemar qui n’en est pas tout à fait un. C’est la première fois de sa longue vie qu’on ose lui faire un coup comme celui-ci. Lui ? Faire des cauchemars ? Il a cessé de se réveiller en sursaut, le jour, à cause d’une image qui ne lui aurait pas plu dans ses rêves, depuis tant d’années qu’il ne saurait pas les compter. (Il oublie volontairement de penser à sa presque noyade face à Clionestra qui, inévitablement, comme à chaque fois, ne l’a pas aidé à dormir paisiblement.) À l’époque, il devait encore avoir des cheveux, c’est pour dire… Il est sûr et certain que ce cauchemar-là débarque de nulle part, qu’il l’a pris par surprise et qu’il doit s’en venger. Surtout avec ce qui s’est passé à l’intérieur de ce songe partagé.
La question de Clionestra le laisse, un instant, pensif. Ose-t-elle vraiment poser la question ? A-t-il fait mine de lui demander son avis ? Il n’en a pas l’impression, non. Jesus fait ce qu’il veut, avec qui il veut. Cette fois, il choisit la louve, pour qu’elle l’aide à débusquer sa proie au plus vite et qu’elle admire ce qu’elle ne veut pas comprendre : Jesus n’est pas quelqu’un de bien. Il a soif de sang, de torture et de massacre. Il a très envie d’entendre la sorcière crier sans pouvoir répondre à ses coups. Il ne doute pas qu’elle sera trop faible pour le toucher. Il n’a, de toute façon, pas peur qu’elle le touche. Jesus a déjà connu pire, dans sa vie, qu’un petit sort de rien du tout. Il n’a pas le corps lézardé de cicatrices en tout genre pour s’effrayer de ça.
« Je suis pas jaloux, crache-t-il, la lèvre dressée sur ses dents blanches, comme un chien enragé. C’était qu’un rêve, ça compte pas, on s’en tape. Et j’étais vraiment pas aidé, avec ces pouvoirs de merde ! Mais maintenant, les choses ont changé et tu vas enfin comprendre ce que c’est, d’emmerder un elfe noir. » (Le sourire, sur ses lèvres, est le même que d’antan, quand il s’amusait à tuer des gens.) « Tu veux que je te rappelle qui sont mes parents ? Pour que tu piges enfin qui je suis vraiment ? »
Même si, à dire vrai, Jesus n’aime pas être associé à ces gros cinglés. Pas depuis qu’il a décidé de changer de train de vie, en tout cas, ça c’est certain. Il ne leur en veut pas, ce qui peut paraître paradoxale pour certains, et ne veut pas, non plus, se venger des quelques cicatrices qu’il leur doit. Néanmoins, l’elfe noir préfère, de loin, ne pas avoir affaire à eux. On ne sait jamais, avec eux, quand ils décideront de se retourner contre vous et Jesus ne doute pas, avec son nouveau mode de vie et les personnes qui s’amusent à rôder autour de lui, que ses parents seront capables de s’en prendre à lui. Il sait se défendre, mais à deux contre un, alors qu’ils ont, au minimum, le double de son âge… Il tient trop à sa vie (si, si, promis, ça ne se voit pas trop, mais c’est vrai) pour tenter le coup.
Alors que la louve se remet sur ses jambes, Jesus ne peut s’empêcher de penser qu’elle est bien mieux comme elle est maintenant, que dans leur cauchemar moisi. Les cheveu bruns, ça ne lui va pas du tout. Elle n’a rien d’une elfe noire. Dans ses yeux, il y a cette douceur qu’il n’a jamais vue sur aucun de ses homologues. Elle peut faire tout ce qu’elle veut de sa vie, même tuer ses parents, au fond, elle reste une elfe blanche. Elle a choisi d’aider les humains, pas de les combattre. À quoi ça leur a servi, d’ailleurs, puisque les humains sont loin de leur en être reconnaissants ?
« Coton ? » (Le rictus, sur ses lèvres, n’a rien du sourire d’un bisounours.) « Y’a un truc que tu piges pas, Clionestra. Je suis né pour ça, j’ai été élevé pour ça. C’est pas une petite sorcière qui va m’arrêter. Ce sera fini en moins de temps qu’il ne lui faut pour balancer ses sorts de merde. Tu connais mes parents, alors tu sais que je dis la vérité. Ou tu dois t’en douter. »
Jesus n’a pas honte de son éducation. Ses parents son cinglés, c’est un fait indéniable. Tout comme c’est un fait, prouvé et accepté, que la Terre tourne autour du Soleil. Et personne fait chier le monde avec ça. Il ne cherche pas à se venger des traitements qu’il a reçus, gamin. Il ne sait même pas ce que c’est, d’être traité autrement. Il est même prêt à jurer qu’il n’aurait pas survécu aussi longtemps, sans avoir été élevé comme il l’a été. Ça aussi, c’est quasiment un fait indéniable. Après tout, Jesus n’a que trop croisé la route de créatures dangereuses et/ou sanguinaires, pour qu’on ose dire le contraire.
« Tu vas enfin devoir affronter la vérité, Clio : Je suis le grand méchant loup et tu es le chasseur. Peut-être bien qu’un jour, le petit chaperon rouge te demandera de me tuer. Haha ! J’ai presque hâte de voir ça, tiens. »
Et, au lieu de prendre la tête de leur petit groupe, Jesus reste à hauteur de la louve. Un pas devant, tout de même, pour garder les apparences. Il ne l’attend pas. Gare à celui qui osera dire le contraire.
Clionestra se moquait de son ami à la mine rabougri … elle avait envie de lui tirer les joues pour l’embêter un peu plus, en même temps de vérifier l’élasticité de son visage. Il était toujours ronchon, ce n’était presque pas drôle. Elle secoua la tête,non pas pour dire non à ses paroles, mais parce qu’elle n’en avait rien à faire.
- Jésus. Tu ne m’as jamais démandé qui était mes parents. Ils ne définissent pas qui je suis, et loin de là. Alors arrêtes de vouloir que je te haïsse, tu n’a pas réussi depuis qu’on a fait notre pari, faut que tu te rends à l’évidence, j’ai gagné…
Parce qu’au départ, leur jeu aurait dû durer que quelques heures … Mais Jésus avait perdu …. Et il n’aimait pas ça perdre… Clio, elle, appréciait gagné, surtout quand elle avait raison … et pour le coup … elle ne pouvait pas trop se vanter sinon le chauve allait lui en vouloir, mais … elle avait tout de même gagné … alors elle marchait à ses côtés avec ce petit sourire satisfait.
- Oui oui je connais tes parents, blabla, n’empêche que si tu la tue en deux temps trois mouvements, pourquoi tu veux que je vienne ?
Parce que … elle ne le laisserait pas s’amuser à la torturer… Tuer, oui, torturer … non…. Alors avoir Clionestra à ses côtés … ça n’allait que lui ramenait des soucis …mais tant pis pour lui, elle continua de marcher en sifflotant. Elle releva les yeux au ciel.
- Ou alors, suis-je le loup, grand et méchant peut être pas, et toi la mère grand. On ne pourra que le voir dans le futur, mais ne t’en fais pas, je promets de pas te tuer douloureusement si un jour tu dépasses les bornes…
Elle avait absolument aucune honte, pas la moindre, de dire qu’elle allait le tuer s’il dépassait la limite … Mais jésus c’était lui-même imposé une limite elle n’avait pas à s’en faire. Elle se stoppa alors en plein milieu de la rue pour poser son regard clair vers l’homme.
Jesus papillonne des paupières, comme un insecte sur le point de s’envoler loin, très loin, d’une affreuse idée sortie de nulle part. Ou quelque chose comme ça. Il ne comprend pas, mais vraiment pas, quel est son problème, à celle-là. Depuis qu’il l’a rencontrée sur une plage, une nuit, ce qui aurait pu être romantique s’il ne s’agissait ni de lui ni d’elle, l’elfe noir n’a jamais réussi à la cerner. Il n’essaie pas vraiment, il doit bien l’avouer, mais d’habitude, il arrive quand même à se faire une petite idée de ses interlocuteurs. Il sait, par exemple, que Lucas serait capable de se dénoncer à la police pour avoir écrasé une mouche. Pourtant, avec Clionestra, c’est comme si toute logique a quitté ce monde. Il voit bien qu’elle ne pige pas, non plus, de son côté à elle, ce qui devrait être évident au sujet du chauve.
Comme cette histoire de parents.
En vérité, l’elfe noir s’arrête à peu près… au début de son histoire de darons. Il ne lui fait quand même pas l’affront de s’arrêter à son prénom, ce qui est déjà bien, mais il ne comprend même pas la première phrase qu’elle prononce. Il comprend les mots, sans piger le sens qu’elle essaie de leur donner. Là, leurs logiques divergent. Pourquoi aurait-il posé la moindre question sur ses parents ? Jesus n’en a rien à faire de savoir des choses sur ses vieux. Il ne s’intéresse déjà pas à l’elfe blanche, alors les squelettes qui doivent être un cran au-dessus d’elle, dans son arbre généalogique à la con… Il n’en voit vraiment pas l’intérêt. Ses parents n’ont rien fait d’exceptionnel, non ? Alors que les siens, à lui… Ils ont passé leur vie à tailler de gros trous dans les familles. Tout de suite, ça se remarque plus qu’une bande de hippies qui se prend pour les meilleurs du monde.
« J’en ai rien à faire de tes parents ! Et je suis même prêt à parier qu’ils en ont plus grand-chose à faire de toi, non plus. » (Oui, il devient méchant parce qu’il n’aime pas l’entendre dire qu’elle a gagné.) « T’as rien gagné du tout, arrête de rêver. »
Il grimace et se détourne de l’elfe blanche pour ruminer dans son coin, comme un gamin qu’on a puni avant même qu’il ait pu accomplir son méfait. Jesus ne veut même pas revenir sur ce pari à la con qu’ils ont eu sur un coup de tête débile (sûrement une idée qui venait de lui, mais il niera toute responsabilité). Il a très envie de lui fermer sa boîte à caca (oui, il est con à ce point-là) avec quelques droites bien placées. Un peu de violence gratuite, ça devrait la pousser à le détester, non ? Il en est presque certain, mais il a trop envie de passer sa frustration sur la sorcière pour en laisser couler sur Clionestra.
« Deux temps trois mouvements ? C’est un défi ? ricane-t-il, sans le penser vraiment. T’es bouchée, ma pauvre ! Je t’ai dit que j’ai besoin de ton flair de gros chien pour la trouver plus vite. On va pas y passer la vie, hein. Sinon, elle aura le temps de se barrer cette conne. »
Une possibilité que l’elfe noir refuse d’envisager. Il doit la trouver fissa, avant qu’elle n’ait le temps de faire ses valises et de déguerpir dans un autre pays. Il ne peut pas laisser ça arriver. Si, là, maintenant, tout de suite, il a une idée de l’endroit où elle se cache parce que l’elfe noir a, quand même, deux/trois neurones d’actifs derrière sa folie meurtrière, il n’est pas assez fou pour se persuader qu’il la retrouvera où qu’elle aille. Dans ce monde moderne, c’est trop facile de se cacher et Jesus n’a pas envie de lui courir après. Il a d’autres chats à fouetter et ne veut pas perdre son énergie dans une traque aussi moisie.
Les mots de l’elfe blanche se plantent en lui d’une drôle de manière que, sans le moindre doute, Clionestra ne pouvait imaginer en les prononçant. Il darde sur elle ses yeux sombres et se laisse dépasser de quelques pas, avant de revenir tout à fait à lui. Alors, il bondit en avant et agrippe le bras de la louve, peut-être un peu fort, il ne fait pas franchement attention, sa concentration bloquée sur les mots qu’elle a prononcés comme une menace, mais qui ont atteint sa tête à lui comme une promesse.
« Tu le feras ? » (Clionestra n’aura, sans le moindre doute, jamais vu Jesus aussi sérieux qu’à cet instant.) « Si je dépasse les bornes, si je deviens fou, tu me tueras. Tu promets ? Tu jures que tu ne mens pas ? »
Jesus se fiche éperdument de passer pour un dingue ou de faire mal à la louve en lui serrant le coude. Il a besoin d’une réponse. D’une vraie réponse. Il n’a jamais eu, jusqu’à cet instant précis, personne pour lui promettre une chose pareille. Ce qui aurait dû être une blague est donc devenue une urgence, un besoin vital pour l’elfe noir. Jesus ne raconte pas à tout le monde sa peur de devenir cinglé, de finir comme ses parents avant lui. Si Clionestra jure de le tuer, le jour où ça arrivera (il n’a pas d’espoir d’y échapper, seulement de retarder le processus), il se fiche bien de lui faire comprendre qu’il y a bien une chose, au monde, qui l’effraie pour de vrai.
« On va dans les montagnes, je t’ai dit ! s’énerve-t-il un peu, en attendant toujours qu’elle réponde à sa question. T’as pas remarqué ? Ces putains de montagnes qui sont apparues, d’un coup, dans ce cauchemar de merde. Puis j’avais des pensées, de temps en temps, en rapport à la montagne. Ça n’a pas de sens, à moins que cette sorcière débile se cache dans les montagnes, là, juste à côté de Los Angeles. Alors, impressionnée par mon raisonnement ? T’as vu, y’a pas que toi qui as un cerveau. »
Un peu de légèreté, bien loin de ce dont il est capable, habituellement, pour essayer de le détendre. Mais tout son corps est tendu comme un string, en attente, en apnée. Si elle dit non, si elle nie avoir envie de s’occuper de son cas, le jour où il finira cinglé, il ne pourra pas jurer, lui, qu’il ne laissera pas échapper une baffe ou deux.
Elle avait gagné, et ça… personne ne pourrait lui enlever … elle avait gagné… et la réaction de Jésus à l’encontre des parents, comme de ce fait avéré, ne pouvait que la faire sourire … sourire qu’elle cacha vite en tournant la tête … Il avait plus de fierté que la tour effeil avait d’ombre …. Et quand le soleil se lève, l’ombre de la tour effeil pouvait faire plusieurs kilomètres … Et se fut là … alors qu’il parlait … qu’elle se demanda si c’était possible que ses parents soient encore en vie … peut être pas .. mais elle n’avait pas vu leurs têtes, alors peut être. Oh elle s’en fichait.
Clionestra sourit alors encore … la mauvaise humeur de Jésus était clairement fait pour elle …. Parce qu’elle avait raison… elle sourit alors quand il parla du flaire de la louve … attendait il d’elle qu’elle renifle tous les coins sombres de Los Angeles ? Il pouvait aller se faire papoueter
- Je ne compte pas renifler tous Los Angeles pour tes beaux yeux tu sais ?
Surtout que ses yeux n’étaient pas si beaux que ça, mais là encore elle se rattrapa au dernier moment pour ne pas l’agacer d’avantage ….Avançant … elle ne s’attendait pas à une telle réaxction de la part de son ami. Observant son bras, puis les yeux de Jésus … elle le trouva triste. Pas fou. Elle le trouva seul. Pas méchant.
- Je le jure.
Elle le fera. Si quelqu’un devait faire disparaitre Jésus, si Jésus devait ne plus être lui, alors elle fera en sorte de le tuer. Elle n’était pas le genre à laisser en vie une personne qui fait du mal aux autres … encore moins quand cette personne était son ami… alors elle pouvait le dire … elle le tuerait, et garderait sa culpabilité dans un coin de son esprit, mais en savant que tout irait mieux. Elle aussi son regard criait la sincérité … elle le ferait oui.
- Impressionné …
Dit elle alors qu’elle était toujours un peu secouer par l’urgence du regard de Jésus sur elle … Ouais … elle était impressionnée …mais elle ne préférait rien dire de plus… elle pensait déjà au jour où elle devrait le tuer, et elle ferait tout pour repousser ce jour encore et encore.
La situation lui échappe d’une drôle de manière et Jesus n’est pas bien sûr de comprendre tout ce qui se passe ou se joue, entre eux. Il essaie de lui insuffler sa propre logique, de la pousser sur le même chemin que lui pour qu’elle comprenne où il veut en venir, ce qu’il compte faire de cette nuit et de quelle manière. Pourtant, les mots coulent entre eux et dérivent de leur signification première pour se planter dans le cerveau de la louve d’une drôle de manière. Ne comprend-elle rien de manière volontaire ou n’a-t-elle qu’un haricot à la place du cerveau ? Il serait, évidemment, malvenu de la part de l’elfe noir de remettre en doute sa capacité à se faire comprendre. S’il y a un problème, ça ne peut venir que d’elle.
Toute cette histoire de parents, en tout cas, n’a rien à voir avec leur petite escapade de nuit, comme deux adolescents qui transgressent le couvre-feu. Il n’a pas envie de parler d’eux, encore moins de ceux de l’elfe blanche et rejette toute cette discussion aussi vite qu’il le peut. Elle a beau faire la maligne, Clio, et réclamer d’avoir un droit de vengeance sur ses darons, il ne pense pas qu’elle fasse autant la fière, une fois devant eux. Même lui, il n’est pas toujours à l’aise. Non pas qu’il en ait peur, quand il est seul avec eux. Il sait qu’ils sont cinglés, mais pas au point de tuer leur propre fils, s’il n’a rien fait. Sauf que si Jesus se pointe avec une elfe blanche qui le suit à la trace… Là, il n’est pas certain de leur réaction. Et il n’est pas sûr, non plus, de pouvoir leur faire face. Le chauve a beau maîtriser ses armes et ses ombres, ses parents ont, au minimum, le double de son age et plus de folie, encore, qu’il n’en aura jamais. Puis ils sont deux.
Jesus préfère ne plus penser à tout ceci et se contente de réexpliquer, encore et encore, son maigre plan à la louve. Aller dans les montagnes, trouver la sorcière et l’exterminer. Il n’en restera pas une miette de reconnaissable. L’elfe noir ne veut pas la laisser en vie si ça sous-entend qu’elle peut revenir l’emmerder avec ses cauchemars moisis. Il aime trop dormir pour le lui permettre, ça c’est certain. Puis, s’il peut s’éviter d’autres nuits partagées avec Clio… il va pas se gêner, hein.
Sauf qu’elle ne pige pas ce qu’il sous-entend et Jesus vrille ses yeux sombres sur elle, sans avoir vraiment envie de s’expliquer. C’est chiant, ça prend du temps. Il est persuadé qu’elle ne fait pas le moindre effort (alors que lui les fait tous, évidemment) et qu’il ferait mieux de l’abandonner là, avant que ça commence sincèrement à lui courir sur le haricot. Néanmoins, l’elfe noir reste persuadé que les choses iront plus vite avec son aide et qu’il a déjà trop tardé. Si ça se trouve, cette petite conne de sorcière s’est déjà barrée avec un sort tout pourri. Même s’il doute sincèrement qu’elle ait encore assez d’énergie pour le faire.
« Mais non ! On s’en fiche de L.A. ! Je te dis qu’elle est dans les montagnes ! Les MON-TAGNES ! Donc, tu vas renifler toutes les montagnes jusqu’à la trouver. »
Ce qui ne paraît pas mieux dit comme ça, mais Jesus n’en démordra pas. Il veut la retrouver et si, pour ça, il doit forcer Clio à renifler partout dans les montagnes, il trouvera un moyen de le faire. Plus rien ne peut l’arrêter, ce soir. Vraiment rien. Même pas les promesses de la louve sur sa capacité à se débarrasser de lui, s’il devient fou.
Même si… ça lui fait du bien, de l’entendre le jurer. Jesus ne l’aurait jamais pensé, imaginé. Il sent comme un poids, une tension dans son dos qui se détend d’un seul coup. Il échappe même un petit sourire et un hochement de tête approbatif. Il sait qu’il peut compter sur elle. Il ne sait pas d’où lui sort une telle certitude, mais elle est accrochée à lui et lui susurre, à l’oreille, qu’il peut s’en remettre à elle. Quand il dépassera les limites, quand il suivra la voie tracée par ses parents, devant lui, Clio se chargera de débarrasser le monde de lui. C’est mieux ainsi. Jesus ne veut pas sombrer dans la folie. Il préfère s’ouvrir une porte de sortie.
L’urgence, chez Jesus, s’échappe aussitôt qu’elle a juré. Il sent, chez elle, la sincérité et il en est… content. C’est bizarre, pour lui. Ça se coince au fond de sa gorge et il a beau toussoter un peu, rien n'y fait. Elle ne le sait peut-être pas, la louve, mais cette simple promesse funeste, entre eux, a permis de lui faire oublier, un peu, qu’elle est une elfe blanche. Il se dit qu’après tout, ce n’est qu’un gros chien, et que rien ne l’empêche de la toucher un peu. Ce qu’il fait, alors, sans crier gare, en posant un bras sur ses épaules pour la mettre dans la confidence de ses projets… un poil criminels.
« T’as une voiture, toi ? Non, hein ? Tu veux en voler une ? » (Il ricane et la repousse pour enchaîner, un peu plus fort :) « J’ai une autre idée ! Je suis un génie, pour avoir de bonnes idées, tu sais ? Une voiture résisterait pas deux secondes à la montagne, soyons pas cons. » (Ce qu’il n’est pas, lui, évidemment.) « Viens, tu verras, ce sera cool. »
Laisser un volant entre les mains de Jesus n’est pas l’idée du siècle, il faut bien l’avouer. Si l’elfe noir n’a pas le permis, c’est seulement parce qu’il a toujours eu la flemme de le passer. Il faut payer et être aimable avec le moniteur. En plus, l’elfe noir déteste qu’on lui dise ce qu’il doit faire. En entendant de tourner à gauche, il serait capable de prendre à droite, par pur esprit de contradiction. Néanmoins, Jesus sait conduire, même très bien. Enfin… très bien, à sa manière à lui. Le chauve a déjà participé à des courses, autrefois, et son but n’a, malheureusement, jamais été d’atteindre l’arrivée. Voir toutes ces petites voitures se presser devant la sienne, ça a toujours donné à Jesus des envies d’accident. Alors, non, une voiture, ce n’est pas franchement un bonne idée. Il est bien trop protégé, à l’intérieur d’un habitacle, pour ne pas se laisser tenter.
« Tu me fais confiance ? demande-t-il, avec un sourire mauvais, en s’emparant du poignet de Clio. Moi non plus. »
Il ne lui a, en vérité, pas laissé le temps de répondre, persuadé qu’elle dira non et qu’elle aura bien raison. Néanmoins, pour ce soir, Jesus est bien trop concentré sur sa vengeance pour s’en prendre à qui que ce soit d’autre. Le poignet de Clio bien serré entre ses doigts, l’elfe noir la tire derrière lui et trottine dans les rues de L.A.. Il n’a, évidemment, pas idée de courir jusqu’aux montagnes, mais plutôt jusqu’à un garage privé, pas très loin de là où ils sont.
HRP : Je m'arrête là, mais pour avoir de la matière pour toi, je peux t'expliquer ce que j'ai prévu pour la suite immédiate de cette réponse Comme ça, tu pourras le dire toi, dans ton RP
Clionestra n’avait pas réellement de choses à de dire sur les parents. Les parents … avec un grand L. La parenté, elle avait du mal à comprendre. Le lien avec ses parents était … petit … tout petit et fin … et si ses parents seraient devenus fous …. Elle en aurait eu rien à faire … détaché comme elle était … Il fallait dire que Clionestra … cela lui arrivait d’oublier qu’elle avait réellement des parents … C’était qu’un détail, qui se fait oublier ….
- Tu es sérieux ?
Elle avait envie de lui dire que « renifler les montagnes » était le pire plan que la terre a porté … Parce que … il y a beaucoup d’hectare de montagne … et que même si elle est une louve, sentir de nouveaux lieux avec pleins de nouvelles odeurs, ça n’allait pas l’aider du tout … même pas un peu d’ailleurs …. Cela allait être bien trop compliqué ….
- Je t’adore, mais tu es peu déconnecté de la vérité … on va dire que c’est ton anniversaire et que je te suis pour te faire plaisir.
Tant pis pour son thé au jasmin qui l’attends à la maison … elle pouvait bien lui faire ça pour le remercier de … de quoi exactement ? Jésus n’avait rien fait qui mérite qu’elle se prenne la tête à sniffer de la terre toute la nuit … MAIS elle allait le faire parce qu’elle le décida tout simplement…
- Pas de voiture et pas de permis … et toi ?
Elle se doutait de la réponse pour la voiture, mais ne préfére pas prendre de risque pour le permis … L’homme au volant serait le genre Mario Karz et ça … C’est pas trop trop une bonne idée … quoi qu’on en dise … Les réponses donnaient … Elle sentait que ça allait l’amuser de faire des bêtises avec Jésus (et que le lendemain elle irait dédommagé tout le monde … mais le dire à l’elfe noir serait une erreur elle n’en doutait pas…). Elle ne répondit pas à cette question de confiance et soupira… Avait elle le choix de toute manière ? Elle se laissa trainé pour arriver vers un garage… elle huma l’odeur d’essence et de fer … bien sûr rien de mieux pour l’empêcher de sentir ensuite. Elle plaqua sa main libre sur son nez.
- Jésus ! Si tu me dis pas tout de suite ton idée … je pique une crise.
Elle savait conduire aussi, mais les voitures … c’était polluant, enfermant, puant … alors il n’était pas question qu’elle paie pour pouvoir en conduire une … elle préfère les chevaux, ou les trotinnettes, tant qu’elles sont pas électriques s’entends
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